Alcool et grossesse : une perception des risques qui doit encore progresser, des idées reçues persistantes

Publié le 09/09/2023 - Mis à jour le 08/09/2023

Le 9 septembre, journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, est l’occasion de rappeler que la consommation d’alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental non génétique en France.

Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, paru le 5 septembre 2023, Santé publique France met en lumière l’évolution des connaissances et des perceptions des Français sur alcool et grossesse. Si la connaissance de la recommandation « zéro alcool pendant la grossesse » est désormais bien installée dans la population, des progrès restent à faire pour une meilleure perception du risque lié à la consommation de petites quantités d’alcool, et pour lutter contre certaines idées reçues.

En 2020, 91% de la population déclarait connaitre la recommandation d’abstinence totale durant la grossesse, en progression de 10 points par rapport à 2004. Toutefois, Santé publique France mesure un écart entre la connaissance de ce repère et la perception du risque lié à la consommation de petites quantités d’alcool. Seulement près de la moitié des personnes interrogées (46%) considèrent que le risque existe dès le premier verre, même si cette proportion a fortement augmenté depuis 2004 (24%). Les campagnes de communication régulières et les actions de prévention menées ont contribué à ancrer la connaissance de ce repère dans la population et à faire progresser la perception des niveaux de consommation à risque.

Par ailleurs, certaines idées reçues persistent : 20% de la population pensait que la bière pouvait favoriser l’allaitement, et qu’il était conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. Ce qui est complètement faux.

C’est pourquoi il est important de faire évoluer les représentations collectives, et de cibler encore davantage l’entourage des femmes enceintes ou susceptibles de l’être lors des futures actions de communication.

Parler de sa consommation d’alcool avant tout projet de grossesse ou en début de grossesse à son médecin traitant permet également d’être accompagné. Le collège de médecine générale, avec le soutien de la MILDECA, a élaboré un kit addictions pour accompagner les médecins généralistes dans le repérage et la prise en charge des consommations à risque avec en particulier la fiche « Substances psychoactives et périnatalité ».

Pour les femmes, les futurs parents en difficulté avec l’alcool, le dispositif d’aide à distance Alcool Info Service est un outil supplémentaire.

Pour en savoir plus...