Salle de consommation à moindre risque : lancement de l’expérimentation à Paris

Publié le 11/10/2016 - Mis à jour le 11/03/2022

Les SCMR en quatre points :

Une expérimentation qui répond à des impératifs de santé et de sécurité publique

  • Les SCMR contribuent efficacement à répondre aux enjeux de la stratégie de réduction des risques inscrite dans le plan gouvernemental et dans la loi de Santé.
  • Les expérimentations menées dans d’autres pays ont abouti à des résultats positifs tant en matière de santé que d’ordre public. Il existe maintenant plus de 90 salles dans le monde.

Une expérimentation bien préparée fondée sur une démarche de concertation et de transparence

  • La mise en place de l’expérimentation a été préparée dans le cadre d’un processus de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés dans les domaines de la santé et de la sécurité publique, et dans le respect du dialogue avec les riverains.
  • L’espace Gaïa qui accueillera l’expérimentation sera accessible aux usagers puisqu’il est localisé à proximité des espaces publics où les usagers consomment.
  • Le lieu est adossé à l’hôpital Lariboisière. Il répond en tous points aux exigences d’accessibilité pour les personnes qui y seront accueillies et présente les garanties de sécurité requises pour les usagers, les riverains, les patients et personnels de l’hôpital.

L’amélioration des conditions de vie et de santé d’usagers en grande précarité

salle de consommation à moindre risque

La SCMR vise prioritairement à améliorer la santé des usagers injecteurs de drogues en réduisant les risques associés à l’injection de drogues tels que les risques de contaminations au VIH et VHC ou les surdoses mortelles.
Les responsables de la salle sont des professionnels médico-sociaux travaillant depuis de nombreuses années avec une population d’usagers en situation de grande précarité.
La SCMR a égale

Un protocole d’expérimentation maîtrisé

  • L’expérimentation est encadrée par la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016.
  • La coordination nationale est sous la responsabilité de la MILDECA qui  fait le lien avec les comités de pilotage locaux, composés notamment du Maire (adjoint à la santé), de l’Agence régionale de santé, du Préfet, du Procureur, du commissaire de police, de l’association gestionnaire de la SCMR.
  • Le cahier des charges national validé par les ministères de la Santé, de la Justice et de l'Intérieur est garant du contenu du dispositif.
  • Une circulaire de politique pénale datée du 13 juillet 2016 accompagne la mise en œuvre et sera déclinée sur le territoire par les Procureurs.
  • L’évaluation du dispositif confiée à une équipe de recherche a démarré en amont même du début de l’expérimentation.

Une expérimentation qui bénéficie d’une évaluation  scientifique indépendante

Financés par la MILDECA, deux programmes de recherche permettront d’évaluer ce dispositif et son impact pour la santé publique et l’ordre public :

  • Une évaluation socio-épidémiologique qui sera réalisée dans le cadre du programme « Cosinus » porté par l’Inserm. L’évaluation étudiera l’impact des SCMR pour les villes qui en bénéficient versus celles qui n’en bénéficient pas, à partir d’une série de critères d’efficacité tels que la réduction des pratiques à risque ainsi que l’amélioration de la situation socio-sanitaire des usagers. L’évaluation permettra également d’identifier les conditions optimales d’insertion des SCMR dans le dispositif médico-social de prise en charge des personnes présentant des pratiques addictives.
  • Une évaluation de l’acceptabilité sociale des SCMR : cette évaluation conduite par le centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (Cermes 3) permettra d’analyser les évolutions de perception vis-à-vis des nuisances associées à la consommation de drogues avant et après la mise en place des SCMR.

Contact presse : Murielle Fayolle
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