Risques à consommer de la cocaïne : une campagne de prévention de la MILDECA qui a trouvé sa cible

Publié le 23/01/2025

Comme le montrent les enquêtes régulière menées par l’OFDT, on assiste en France depuis quelques années, à une forte augmentation de la consommation de cocaïne. Cette évolution s’accompagne d’une hausse des cas d’intoxication aiguë et des situations de dépendance en lien avec sa consommation. Désormais moins chère et plus pure, la cocaïne bénéficie d’une image positive malgré des risques sanitaires et sociaux importants liés à sa consommation. Ses effets psychostimulants sont recherchés par un public plus large, touchant toutes les catégories socio-professionnelles et c’est désormais 1 personne sur 10 chez les 18-64 ans qui a déjà expérimenté la cocaïne.

Ce constat a amené la MILDECA, dès 2022, à communiquer sur les risques socio-sanitaires à consommer ce produit, par la diffusion d’une campagne digitale d’information sur ses réseaux sociaux. En 2023, c’est une série de 4 vidéos d’information que la MILDECA a produite. Elles s’adressent à un public de jeunes adultes, 18-35 ans, non consommateurs ou consommateurs occasionnels et délivrent des informations claires sur les risques, basées sur des études scientifiques et des données d’enquête. 

Deux de ces vidéos mettent en scène des situations de la vie courante et les deux autres des situations en milieu professionnel ; ce produit n’étant plus seulement associé à la fête, aux milieux aisées et urbains. 

Ces 4 capsules ont fait l’objet de deux phases de diffusion, à l’automne 2023 et 2024, sur des médias affinitaires avec la cible et ont été vues (à 100%) plus de 53 millions de fois. Au-delà du Prix de la communication citoyenne dans la catégorie Santé publique, décerné par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), cette campagne a fait l’objet d’un post test qualitatif dont ressortent plusieurs constats :

Une campagne qui informe

Bien qu’une large majorité des jeunes Français semble connaître les risques liés à la prise de cocaïne (accident de la route, crise cardiaque et hospitalisation), deux-tiers des interrogés déclarent avoir appris quelque chose et près de la moitié, de nouvelles informations grâce à la campagne, en particulier les plus jeunes (moins de 20 ans) et les consommateurs et leur entourage. 

Une campagne très appréciée et dont le message est clair 

La campagne est très largement appréciée des 18-34 ans (79%), notamment les consommateurs : 87% et leur entourage : 85%. 

Elle bénéficie d’une perception très favorable et les aspects qui lui sont particulièrement reconnus sont :

  • la clarté (85%), 
  • l’impact (81% attire l’attention)
  • la modernité (78%), 
  • ayant trouvé le bon ton pour parler de la cocaïne (78%).

Elle diffuse un message de sensibilisation qui apparaît bien compris : 74% des interrogés pensent que cette campagne permet de comprendre tous les risques liés à la consommation de cocaïne et 71% qu’elle est efficace pour prévenir ces risques. 

Une campagne qui mobilise fortement sa cible

30% des jeunes se sentent concernés par cette campagne, jusqu’à 82% des consommateurs et 66% de leur entourage. Le niveau de bouche à oreille est un bénéfice secondaire de la campagne, 2 jeunes sur 5 l’ayant reconnue déclarent en avoir parlé avec leur entourage (43%) - un score qui s’élève à 67% parmi les consommateurs de cocaïne.

Les interrogés affirment très majoritairement que la campagne les incite à s’interroger sur leur consommation de cocaïne (73% chez les consommateurs) mais aussi à sensibiliser leur entourage sur les risques liés à la prise de cocaïne (61%).

Un émetteur légitime

Enfin, pour 87% des 18-34 ans interrogés (consommateurs de cocaïne ou non), l’État est légitime pour communiquer des messages de prévention sur la consommation de cocaïne. 

Méthodologie

Le post-test a été réalisé par BVA, en ligne, du 29 novembre au 8 décembre auprès d’un échantillon 800 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 34 ans résidant en France métropolitaine.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage et de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.