Journée mondiale de l’eau : découvrez l’impact des drogues sur l’environnement

Publié le 22/03/2023 - Mis à jour le 18/04/2023

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau qui a lieu le 22 mars, la MILDECA a souhaité faire un focus sur la pollution des fleuves et des océans, engendrée par l’industrie du tabac et la production de drogues.

Déforestation, pollution des sols et de l’atmosphère, bilan carbone effarant… le coût environnemental de la production et de la consommation des drogues est désastreux. S’il ne faut guère compter sur les industriels et trafiquants pour réduire l’impact environnemental des drogues, les fumeurs et usagers de drogues non dépendants ont encore la possibilité de faire des choix forts pour l’eau.
Par ailleurs, à l’heure où les enjeux climatiques sont cruciaux, la France a porté cette question prioritaire à l’occasion la présidence française de l’Union européenne en 2022 et la thématique figure désormais clairement dans la Stratégie et le Plan d’action en matière de drogues (2021-2025) de l’Union européenne.

Cocaïne, Héroïne, Drogues de synthèse, des drogues qui détruisent et modifient durablement les écosystèmes.

  • 1 gramme de cocaïne reviendrait à détruire 4m² de forêt
  • La culture de la coca serait la cause de 43 à 58% de la déforestation amazonienne
  • La transformation de la feuille de coca nécessite l’utilisation de nombreuses substances chimiques comme l’acide sulfurique, l’essence ou le kérosène… autant de produits que les trafiquants rejettent sans précaution dans la nature polluant les cours d’eau et les sols
  • Le transport de la cocaïne par voie maritime pollue les océans

Les ballots de produit jetés par-dessus bord par les trafiquants contrôlés au large participent à la destruction de la faune et la flore marines

Le cannabis est tout sauf bio ou écolo, sa production est une cause d’épuisement et de pollution des ressources.

  • La monoculture illégale et intensive du cannabis, les techniques d’irrigation modernes et de variétés à haut rendement augmentent la pression exercée sur des écosystèmes déjà fragiles avec des pénuries d’eau et des pertes de diversité biologiques.
  • La culture intensive du cannabis dans le Rif a fait de cette région, la plus grosse consommatrice d’engrais de synthèse et de pesticides du Maroc.
  • L’irrigation des cultures de cannabis dans les régions sèches et ensoleillées, comme la Californie, utilise les eaux souterraines… un plant de cannabis cultivé en extérieur nécessite jusqu’à 22,7 litres d’eau par jour.

Le tabac, si la consommation de tabac est dangereuse pour la santé, fumer tue aussi les cours d’eau, les mers et les océans. La production de produits du tabac nécessite :

  • 22 milliards de tonnes d’eau par an
  • 7 000 produits chimiques rejetés dans les eaux et l’atmosphère
  • 4 5000 milliards de filtres qui polluent les océans, les fleuves et les plages chaque année

De plus, les filtres contiennent des micro-plastiques qui sont le 2ème type de pollution par plastiques au monde.

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