Fiche territoriale 2020 Nouvelle-Aquitaine de l'OFDT

L’expérimentation de tabac en Nouvelle-Aquitaine est le seul indicateur à se démarquer en population adulte (en 2017, 97 % des 18-75 ans avaient fumé au moins une fois au cours de leur vie, contre 95 % pour l’ensemble de la France métropolitaine), différence significative imputable aux femmes. Les jeunes de 17 ans de la région ont quant à eux des niveaux de tabagisme plus élevés, y compris quotidien (29 % vs 25 %). La mortalité liée aux cancers des voies pulmonaires est supérieure à la moyenne nationale.

Les différences significatives observées concernant les usages d’alcool chez les adultes sont portées par les hommes (par exemple, 20 % des hommes déclaraient en 2017 un usage quotidien vs 16 %). Cette surconsommation est généralisée chez les jeunes de 17 ans, avec des différences qui concernent aussi les filles (14 % d’entre elles déclaraient une API vs 11 % en moyenne). La mortalité prématurée liée à l’alcool (alcoolisme et cirrhose) observée en région Nouvelle-Aquitaine est identique à la moyenne nationale, les accidents corporels plus répandus (13,2 pour 100 accidents corporels au taux d’alcoolémie connu vs 11,7 dans la France entière).

Si, à l’âge adulte, aucune différence ne ressort, l’expérimentation de cannabis s’avère plus élevée parmi les adolescents de 17 ans de Nouvelle-Aquitaine que dans le reste du territoire métropolitain (45 % vs 39 %). La différence significative d'usage dans le mois (23 % vs 21 %) parmi les adolescents est portée par les filles. Le taux d’interpellations constaté dans la région pour infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS), concernant principalement le cannabis, est nettement inférieur à celui de la France entière.

Enfin, s’agissant des autres produits illicites, cocaïne et amphétamines sont plus souvent expérimentées par les adultes de Nouvelle-Aquitaine. Bien que leurs prévalences demeurent modestes,  les  jeunes  de  17  ans  présentent  eux  aussi  des  niveaux  d’expérimentation relativement plus importants de stimulants (MDMA/ecstasy) ainsi que d’hallucinogènes (champignons, LSD). Le taux d’accidents mortels avec présence de stupéfiants est inférieur à la moyenne nationale.