Fiche territoriale 2020 Grand-Est de l'OFDT

Publié le 01/03/2020 - Mis à jour le 14/03/2023

En matière de tabagisme, la population adulte de la région Grand-Est se distingue par des indicateurs de consommation supérieurs à la moyenne nationale (en 2017, 30 % des 18-75 ans étaient des fumeurs quotidiens, contre 27 % sur l’ensemble de la France métropolitaine). En revanche, les jeunes de la région présentent des niveaux d’expérimentation et d’usage quotidien inférieurs à la moyenne nationale mais leur usage intensif s’avère plus répandu que dans le reste du territoire (6 % vs 5 %). Dans ce contexte de consommation, la mortalité liée aux cancers des voies pulmonaires s’avère particulièrement élevée dans la région.

S’agissant de l’alcool, hormis une expérimentation plus fréquente parmi les adultes de la région  Grand-Est,  l’ensemble  des  indicateurs  étudiés  semblent  traduire  une  position moyenne de la région, aussi bien parmi les adultes que parmi les adolescents de 17 ans. En termes de conséquences des usages, le niveau de mortalité prématurée liée à l’alcool (alcoolisme et cirrhose) est dans la moyenne nationale. En revanche, les interpellations pour ivresse sur la voie publique sont particulièrement répandues (16,6 pour 10 000 habitants de 15-74 ans dans la région contre 10,9 dans la France entière).

Pour le cannabis, si parmi les adultes aucune différence ne ressort, l’expérimentation et l’usage au cours du mois parmi les adolescents de 17 ans de la région Grand-Est s’avèrent en retrait  (respectivement  36 %  vs  39 %  et  17 %  vs  21 %).  Parallèlement,  le  nombre d’interpellations  pour  infractions  à  la  législation  sur  les  stupéfiants  (ILS),  concernant principalement le cannabis, se situe à un niveau légèrement inférieur à celui de la France entière.

Enfin, les niveaux d’expérimentation de cocaïne et de poppers dans le Grand-Est sont inférieurs à ceux du reste de la France métropolitaine, aussi bien parmi les adultes que parmi les adolescents de 17 ans. Par ailleurs, la région se démarque par une surmortalité par surdoses et une proportion du nombre de patients théoriques traités par médicaments de substitution aux opioïdes supérieure à celle de la France entière.