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Cocaïne et Crack

Publié le 23/07/2015
  • Le produit
  • Les effets
  • Les risques

La cocaïne se présente généralement sous la forme d'une fine poudre blanche, cristalline et sans odeur. Elle est extraite des feuilles de cocaïer.

Lorsqu'elle est « sniffée », elle est appelée « ligne de coke » ; elle est aussi parfois injectée par voie intraveineuse ou fumée, principalement sous forme de crack (ou freebase).

Le crack est un dérivé de la cocaïne, appelé aussi cocaïne base ou freebase. Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d'ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager en inhale la fumée après les avoir chauffés. Cette opération provoque des craquements, origine de son nom.


L'usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que certains apaisent par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs.

Le mode de consommation du crack provoque des effets plus intenses et plus brefs que ceux de la cocaïne et l'état dépressif qui lui succède est encore plus marqué. L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.

La cocaïne provoque :

  • une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Les tissus, insuffisamment irrigués, manquent d'oxygène, et se détériorent (nécrose). C'est notamment souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes chez les usagers réguliers.
  • des troubles du rythme cardiaque. Ils peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques, notamment chez des personnes fragiles et/ou qui consomment de fortes quantités de tabac.
  • des troubles psychiques, une grande instabilité d'humeur, des délires paranoïdes ou des attaques de panique.
  • une augmentation de l'activité psychique et, par conséquent, des insomnies, des pertes de mémoire et des phases d'excitation.Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions, ce qui peut conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses compulsives, etc. La sensation de « toute-puissance » entraînée par la cocaïne peut engendrer des passages à l'acte. En outre, les matériels utilisés pour « sniffer » peuvent transmettre les virus des hépatites B et C, s'ils sont partagés entre plusieurs usagers. En cas d'injection, le matériel partagé peut transmettre le virus du sida et des hépatites B et C.​

​​Un mélange à haut risque

La cocaïne est en général frelatée, coupée ou mélangée à d'autres substances par les trafiquants, ce qui peut accroître la dangerosité de sa consommation en particulier dans le cas d'interaction avec d'autres produits dont on ne connaît pas toujours la composition. Il peut s’agir parfois de substances psychoactives qui peuvent interagir avec la cocaïne ou de produits détournés de leur usage, dont certains peuvent être toxiques : phénacétine (antidouleur interdit en France car cancérigène), levamisole (vermifuge pour animaux), xylocaïne ou lidocaïne.

Cocaïne et dépendance

Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante. Il est difficile d'arrêter une consommation intense de cocaïne tant le besoin d'en reprendre (appelé « craving ») est important. L'apaisement, même avec la consommation d'une autre substance, est très difficile à obtenir.

L'usage régulier de crack peut provoquer :

  • des dommages rapides sur le cerveau ;
  • de graves altérations des voies respiratoires ;
  • des arrêts respiratoires et/ou cardiaques pouvant entraîner la mort ;
  • des états d'épuisement physique et psychique avec une altération de l'état général ;
  • des lésions cutanées (aux mains et aux lèvres) liées aux pratiques de consommation.
  • sa consommation régulière crée rapidement une forte dépendance psychique et une neurotoxicité (dégénérescence des neurones) très importante.

Les usagers, même après avoir cessé d'en consommer, restent souvent et longtemps (plusieurs mois) soumis à des altérations de l'humeur et à un désir très important de reprise de la drogue à l'origine de fréquents épisodes de rechute.

Comme pour la cocaïne, il n'existe pas de traitement de substitution tel que ceux qui existent pour les opiacés. La prise en charge fait appel à des techniques variées (traitements anti-dépresseurs, thérapies de groupes et/ou individuels, thérapies motivationnelles).

Elle doit dans tous les cas s'appuyer sur un accompagnement long et continu.

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