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Cannabis

Publié le 23/07/2017
  • Le produit
  • Les effets
  • Les risques

Le cannabis ou chanvre indien est une plante. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le THC (tétrahydrocannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants. Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit. Le cannabis consommé aujourd’hui a tendance à être de concentration plus élevée que par le passé.

 

L'herbe (marijuana, ganja, beuh, etc.).

Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées et éventuellement écrasées. Elles se fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de forme conique ("joint", "pétard"...). La teneur en THC varie en fonction de l’espèce, de la maturation de la plante et de la méthode de culture.

 

La résine (haschisch, hasch, shit, chichon, etc.).

Elle est obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Elle se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production et se fume généralement mélangée à du tabac : le joint.

 

L'huile
C’est une préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Son usage est peu répandu en France.

Le cannabis est plus rarement consommé sous forme de gâteau (« space cake ») ou d’infusion.

Quelle que soit sa forme, résine ou herbe, le haschich peut être coupé avec des substances plus ou moins toxiques, on peut trouver par exemple : du henné, du cirage, de la paraffine mais aussi du sable, de la farine, de la silice ou des microbilles de verre.

 

Le cannabis fait partie des produits dopants interdits dans le cadre de compétitions ou de manifestations organisées par les fédérations : il peut être recherché dans les urines (plusieurs semaines après consommation) au cours des contrôles antidopage et donner lieu à des suspensions.


Les effets immédiats

Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien-être et une modification des perceptions (par exemple, sensation de mieux entendre la musique). Mais les effets recherchés ne sont pas toujours obtenus.

Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie accompagnée d'un sentiment d'apaisement, légère somnolence. Mais elle peut entraîner aussi parfois un malaise, une intoxication aiguë (« bad trip ») qui peut se traduire par des tremblements, des vomissements, une impression de confusion, d'étouffement, une angoisse très forte.

Selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit, le cannabis peut avoir des effets physiques et psychiques immédiats ou sur le plus long terme.

Risques physiques

  • Pour le système respiratoire : l’association du tabac et du cannabis entraîne des cancers du poumon plus précoces que le tabac seul. La fumée du cannabis contient plus de substances cancérigènes que celle du tabac : elle est toxique pour le système respiratoire ; elle peut aussi favoriser les cancers de la gorge et de la bouche. Fumer est toxique quel que soit le mode de consommation : cigarettes (joints) ou pipes.
  • Pour le cœur : consommer du cannabis modifie le rythme cardiaque et peut être dangereux pour les personnes souffrant d’hypertension ou de maladies cardiovasculaires.
  • Pour le cerveau : des études récentes indiquent que la structure du cerveau peut être durablement altérée chez des adultes ayant eu une consommation importante de cannabis depuis un âge précoce.
  • Pour les gencives et les dents : gingivites (inflammation des gencives), parodontites (inflammation des tissus autour des dents), stomatites (inflammation de la muqueuse buccale).

Risques psychiques

  • Le cannabis diminue les capacités de mémoire immédiate, de concentration, de vigilance, de prise de décision et d’attention chez les consommateurs réguliers. Chez les jeunes, cela peut entraîner de sérieuses difficultés scolaires. La perception visuelle, la vigilance et les réflexes sont également modifiés. Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture ou si l'on utilise des machines (machines-outils par exemple). Certaines de ces anomalies peuvent persister après l’arrêt du cannabis.
  • Chez certaines personnes fragiles, le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques comme l’anxiété, les crises de panique et favoriser la survenue d’une dépression.
  • Il peut aussi (plus rarement) provoquer une psychose cannabique (désordre mental caractérisé par des hallucinations ou des idées délirantes qui nécessitent une hospitalisation d’urgence en milieu psychiatrique).
  • Chez certaines personnes prédisposées, le cannabis peut également révéler ou aggraver les manifestations d’une maladie mentale grave : la schizophrénie. 

Troubles liés à l’usage du cannabis

Les individus ne sont pas égaux face à ces troubles :

  • pour la grande majorité de ceux qui l’expérimentent, la consommation de cannabis restera plus ou moins maîtrisée et pourra être diminuée ou arrêtée sans difficulté.
  • pour d’autres, une consommation régulière et fréquente peut entraîner des troubles : les préoccupations sont alors centrées sur la recherche, l’achat et la planification des consommations.
  • certaines personnes peuvent ressentir des symptômes de manque en cas d’arrêt ou de diminution sensible de leur consommation : stress accru, irritabilité, difficulté à s’endormir, manque de concentration, sentiment de désinvestissement ou de mal-être plus global, qui peut être le signe d’un état dépressif.

En savoir plus sur les mécanismes de l’addiction [1]

chiffre clé

39 %

des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis en 2017 (source OFDT)

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[2]
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Liens
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